Après l'IVG
Publié le Mis à jour le 11/03/2024 |
Y a-t-il des conséquences psychologiques ? Quelle contraception choisir ? Y a-t-il des séquelles ?
Retrouvez ci-dessous toutes les réponses à vos questions sur ce qu'il se passe après une IVG.
Y a-t-il des examens médicaux à passer après une IVG ?
Après l’IVG les examens médicaux ont pour objectif de vérifier que la grossesse est bien interrompue. En plus de l’examen clinique qui peut être réalisé, si la consultation est en présentiel, le médecin ou la sage-femme pourra vous proposer de réaliser une prise de sang pour doser les β-hCG ou une échographie.
Tous ces examens et consultations sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie sans aucune avance de frais que vous soyez majeure ou mineure.
Y a-t-il des conséquences psychologiques après une IVG ?
Parmi les idées reçues qui circulent autour de l’IVG, on retrouve fréquemment l’existence d’un syndrome post avortement. Pourtant, de nombreuses études scientifiques fiables ont montré que l’IVG n’est pas à l’origine de troubles psychologiques spécifiques.
Le vécu d’une IVG est personnel et varie d’une femme à l’autre.
C’est souvent le contexte de sa réalisation et l’accompagnement autour de l’IVG qui peuvent avoir un impact psychologique. Par ailleurs, les discours moralisateurs ou culpabilisants peuvent contribuer au mauvais vécu d’une IVG. Pour une écoute bienveillante et sans jugement, vous pouvez contacter le numéro vert national « IVG, contraception, sexualités » par téléphone, 0 800 08 11 11, ou par tchat.
Si vous en ressentez le besoin, avant ou après l’IVG, vous pouvez demander à bénéficier de la consultation psycho-sociale proposée (et obligatoire pour les mineures). Vous pouvez également vous tourner vers un psychologue ou encore vers des associations, comme le Planning familial, qui peuvent vous apporter un soutien important.
A plus long terme, un accompagnement psychologique par un professionnel peut également être mis en place si vous en ressentez le besoin.
Est-ce qu’avorter peut me rendre stérile ?
Le risque d’infertilité est souvent pointé comme une complication à long terme de l’interruption volontaire de grossesse. Ce risque n’est pas lié à la réalisation de l’IVG en tant que telle mais peut être une conséquence des éventuelles complications qui y sont associées (infection, lésions au niveau de l’utérus lors de l’aspiration, etc).
Toutefois, ces complications sont rares quand l’IVG est réalisée dans des conditions sécurisées (personnel formé, matériel stérile, établissement équipé, etc.) comme c’est le cas en France. Le risque de survenue de complications lors de la réalisation d’une IVG n’est pas supérieur à celui d’un avortement spontané ou d’une grossesse menée à terme.
D’après les études qui ont évalué le risque d'infertilité après une IVG, il n'y a pas d'augmentation du risque dans les pays où la pratique de l’IVG est légale. Ce risque n’est pas plus important chez les patientes ayant eu deux IVG ou plus.
Y a-t-il beaucoup de saignements après un avortement et combien de temps durent ils ?
Les saignements après une IVG peuvent être un peu plus abondants que les règles habituelles dans les premiers jours. Ils durent de quelques jours à 3 semaines.
Quand reviennent les règles après une IVG ?
Après une IVG les règles reviennent généralement dans les 4 à 6 semaines. Cela peut varier en fonction du type de contraception que vous avez choisi d’utiliser et du moment où vous l’avez débutée.
Avec une pilule oestro-progestative par exemple, les règles surviendront à la fin de la première plaquette. Avec un DIU hormonal les règles peuvent êtres irrégulières ou absentes.
Quand est-il possible d’avoir à nouveau des rapports sexuels après une IVG ?
Il est conseillé d’attendre une dizaine de jours avant la reprise des rapports sexuels avec pénétration après une IVG. En effet, si le col de l’utérus n’est pas refermé il existe un risque que des germes puissent remonter du vagin vers l’utérus et soient à l’origine d’une infection. Pour les mêmes raisons il est également recommandé de ne pas utiliser de tampons durant cette période.
Si vous ne souhaitez pas de grossesse il est nécessaire d’utiliser une contraception dès la reprise des rapports sexuels après une IVG (une grossesse est possible même avant la reprise de vos règles).
Après une IVG quelle contraception choisir ?
Au cours des différentes consultations effectuées pour réaliser l’IVG, vous recevez une information détaillée sur les méthodes contraceptives disponibles et pouvez échanger avec le médecin ou la sage-femme afin de choisir la contraception qui vous convient le mieux.
Aucune méthode n’est contre-indiquée après une IVG, sauf cas particulier.
Seuls les moyens de contraception nécessitant des manipulations vaginales (anneau vaginal, cape cervicale, etc.) ne sont pas recommandés immédiatement après l’intervention, pendant le premier cycle suivant l’IVG.
A quel moment dois-je débuter la contraception après une IVG ?
La contraception que vous avez choisie peut être mise en place dès la réalisation de l’IVG.
Un dispositif intra-utérin (au cuivre ou à la progestérone) peut être posé immédiatement après la réalisation de l’IVG instrumentale (sauf en cas d’épisode infectieux) ou lors de la visite de suivi pour une IVG médicamenteuse.
Une contraception hormonale, œstroprogestative (pilule, patch transdermique) ou progestative (pilule, implant, injection intra musculaire) peut être débutée :
- le jour même ou le lendemain d’une IVG instrumentale ;
- le jour de la prise de misoprostol – prise du 2e médicament – pour une IVG médicamenteuse.
Les préservatifs externes (dits masculins) ou internes (dits féminins) peuvent être utilisés dès la reprise des rapports sexuels. Ce sont les seuls contraceptifs qui protègent des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH-Sida.
Seuls les moyens de contraception nécessitant des manipulations vaginales (anneau vaginal, cape cervicale, etc.) ne sont pas recommandés immédiatement après l’intervention, pendant le premier cycle suivant l’IVG.
Ma contraception est-elle remboursée ?
Sont remboursables par l'Assurance maladie :
- certaines pilules contraceptives ;
- les implants contraceptifs hormonaux ;
- les progestatifs injectables ;
- les dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilets ;
- les diaphragmes ;
- certaines marques de préservatifs externes (masculins).
Pour les femmes de moins de 26 ans avec une couverture sociale, ces contraceptifs sont délivrés en pharmacie sur prescription médicale avec une prise en charge à 100% et sans avance de frais. Concernant les préservatifs externes, ils sont pris en charge à 100% pour tous et toutes jusqu'à 26 ans, sans ordonnance. Le parcours de contraception pour toutes les personnes mineures est protégé par le secret.
Pour les femmes de plus de 26 ans, ces contraceptifs sont remboursés à 65 % par l'Assurance maladie dans les conditions habituelles.
Les centres de santé sexuelle (anciens centres de planification et d’éducation familiale) délivrent à titre gratuit des médicaments ou dispositifs contraceptifs aux mineures désirant garder le secret et aux personnes ne bénéficiant pas d’une couverture sociale.
Le tchat du site ivg-contraception-sexualites.org répond à toutes vos questions
Outil interactif, anonyme et gratuit, le tchat vous met en contact direct avec une personne compétente qui pourra répondre à vos questions, vous informer et vous orienter. Il est géré par le Mouvement Français pour le planning familial et disponible sur leur site ivg-contraception-sexualites.org.
Accéder au tchat ivg-contraception-sexualités en cliquant ici.