L'essentiel sur l'IVG

Publié le Mis à jour le 27/09/2024 | Temps de lecture : 4 minutes

L'avortement, ou IVG pour Interruption Volontaire de Grossesse, est autorisé en France depuis 1975 (loi "Veil" du 17 janvier 1975 qui dépénalise l'avortement). Ce droit constitue une avancée majeure pour les femmes souhaitant maîtriser leur fécondité, ainsi qu'un progrès de santé publique.

L'IVG est possible pour toutes les femmes, majeures et mineures, qui ne souhaitent pas poursuivre une grossesse. Pour les mineures, l'autorisation parentale n'est pas nécessaire mais il est demandé d'être accompagnée par une personne majeure de son choix.

En France, un avortement se fait dans des conditions sûres, protégé par le secret, voire anonymement si la femme le souhaite, et sans frais.

Seule la femme concernée peut en faire la demande.

En 2022, 234 300 IVG ont été réalisées en France.

Pour en savoir plus, consultez notre foire aux questions

Les délais pour recourir à l'IVG

En France, l'avortement est possible jusqu'à la fin de la 14e semaine de grossesse (soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 16 semaines d'aménorrhée).

Ce délai, maximal, peut varier selon la méthode choisie :

  • IVG médicamenteuse : possible jusqu'à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 9 semaines d'aménorrhée)
  • IVG instrumentale : possible jusqu'à 14 semaines de grossesse (soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 16 semaines d'aménorrhée)

Une fois la décision prise, il est important d'engager les démarches très rapidement car les délais de prise en charge peuvent être longs.

Pour en savoir plus, consultez notre foire aux questions

Les deux méthodes d'IVG

Deux méthodes d'IVG sont pratiquées en France :

  • l'IVG médicamenteuse :
    • il s'agit de prendre deux médicaments différents à 24h ou 48h d'intervalle, qui vont permettre à l'œuf de se détacher de l'utérus et d'être expulsé ;
    • possible jusqu'à la 7e semaine de grossesse (soit 9 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 9 semaines d'aménorrhée) ;
    • sans anesthésie ni intervention instrumentale ;
    • par l'intermédiaire d'un médecin ou d'une sage-femme, exerçant en établissement de santé (hôpital ou clinique), en cabinet libéral, en centre de santé sexuelle (ex centre de planification familiale) ou en centre de santé.
  • l'IVG instrumentale ou IVG par aspiration
    • il s'agit d'une intervention instrumentale pour aspirer l'œuf qui se trouve dans l'utérus, d'une durée de 10 à 20 minutes ;
    • possible jusqu'à la 14e semaine de grossesse (soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 16 semaines d'aménorrhée) ;
    • sous anesthésie locale (seul le col de l'utérus est "endormi") ou générale ;
    • effectuée par un médecin ou une sage-femme, en établissement de santé (hôpital ou clinique) ou dans certains centres de santé autorisés.

Dans tous les cas, deux temps sont obligatoires avant une IVG.

Ils se déroulent avec un médecin ou une sage-femme, et sont nécessaires pour poser toutes les questions et obtenir toutes les informations. Plus précisément, le premier temps sert à informer et orienter, le second permet de confirmer votre choix et de retenir l'une des deux méthodes.

Il n'y a pas de délai minimal à respecter entre ces 2 temps. Ils peuvent avoir lieu au cours de la même consultation, si c'est votre choix, ou au cours de deux consultations différentes.

Pour les mineures, un entretien psycho-social supplémentaire est obligatoire entre ces deux temps. Les femmes majeures qui en expriment le besoin peuvent également en bénéficier.

Pour en savoir plus, consultez notre foire aux questions.

Les contre-indications à l’IVG

Le professionnel de santé que vous consultez pour l’IVG évaluera si vous présentez des contre-indications lors de la première consultation pour vous proposer la méthode d’IVG adaptée à votre situation. 

La méthode médicamenteuse est contre-indiquée si on a diagnostiqué une grossesse extra-utérine (situation dans laquelle la grossesse se développe en dehors de l’utérus, par exemple dans une trompe). D’autres situations peuvent contre-indiquer cette méthode : les femmes présentant une allergie à l’un des deux médicaments utilisés, les femmes souffrant d’insuffisance rénale chronique ou de porphyrie héréditaire.

Il n’existe pas de contre-indication à l’IVG instrumentale en tant que telle, seule l’allergie aux produits d’anesthésie peut constituer une contre-indication.

La prise en charge financière de l'IVG

L’IVG, et tous les actes qui lui sont associés (consultations, prises de sang, échographies…), sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie quelle que soit la méthode (médicamenteuse ou instrumentale), sans aucune avance de frais ni dépassement d’honoraires pour :

  • toutes les femmes assurées sociales ;
  • les mineures qui sont ayant-droit d'un assuré social ou d'une assurée sociale ;
  • les femmes bénéficiaires de l'aide médicale de l'État (AME).

Pour les femmes résidant en France en situation irrégulière, non admises à l'AME, il existe une prise en charge des soins urgents (dont fait partie l’IVG) à l'hôpital (hospitalisation ou consultation en établissement de santé).

Pour aller plus loin

Consultez le guide complet sur l'IVG :

Le tchat du site ivg-contraception-sexualites.org répond à toutes vos questions

Outil interactif, anonyme et gratuit, le tchat vous met en contact direct avec une personne compétente qui pourra répondre à vos questions, vous informer et vous orienter. Il est géré par le Mouvement français pour le planning familial et disponible sur leur site ivg-contraception-sexualites.org.

Accéder au tchat ivg-contraception-sexualités en cliquant ici.