Les idées reçues sur l'interruption volontaire de grossesse

Publié le Mis à jour le 11/03/2024 | Temps de lecture : 3 minutes

De nombreuses idées reçues et fausses informations circulent sur l'IVG.

Tour d'horizon et décryptage.

"L'IVG rend stérile ou diminue la fécondité"

FAUX : L'avortement (IVG), réalisé dans de bonnes conditions (personnel formé, matériel stérile, établissement équipé, etc.) comme cela est possible en France, n'a pas d'impact sur la fertilité de la femme*. La fertilité revient rapidement après un avortement, c'est pour cette raison que l'utilisation d'une contraception doit être envisagée dès le premier jour de l'interruption de la grossesse, si besoin.

*Source recommandation HAS 2001 : « Toutes les études qui ont évalué le risque d'infertilité ultérieure suggèrent qu'il n'y a pas d'augmentation du risque dans les pays où l'IVG est légale »« Prise en charge de l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à 14 semaines / Mars 2001-ANAES / Service des recommandations et références professionnelles / Mars 2001 / Modifications en décembre 2010 »

"L'avortement provoque des troubles psychiques"

FAUX : Comme le précisent la Haute Autorité de santé, il n'existe pas de pathologie psychologique spécifique au décours d'une IVG.

L'impact psychologique de l'avortement est difficile à évaluer puisque l'IVG est vécue de manière différente par chacune.

Si l'on en ressent le besoin, avant ou après l'IVG, il est possible de demander à bénéficier de la consultation psycho-sociale proposée (et obligatoire pour les mineures). Il est également possible de se tourner vers les associations qui peuvent apporter un soutien important. A plus long terme, un accompagnement psychologique par un professionnel peut également être mis en place.

"L'IVG est utilisée seulement par les femmes qui n'ont pas de moyen de contraception"

FAUX : Au contraire, dans un peu plus de deux cas sur trois*, les femmes qui ont recours à une IVG utilisaient un moyen de contraception qui n'a pas fonctionné (rupture de préservatif, oubli de pilule, etc.).

*Source : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Les interruptions volontaires de grossesse en 2015. Disponible sur le site de la DRESS

"Les mineures doivent demander l'accord de leurs parents"

FAUX : En France, une femme mineure, enceinte et qui souhaite interrompre sa grossesse, peut demander une IVG auprès d'un médecin ou d'une sage-femme.

Aucune justification n'est nécessaire et aucun accord d'une autre personne (parent ou conjoint) que la femme elle-même n'est requis.

La seule obligation pour les femmes mineures est d'être accompagnée d'une personne majeure de son choix.

"L'IVG médicamenteuse est une méthode plus simple que l'IVG instrumentale"

FAUX : Pas pour toutes les femmes. En effet, chacune des méthodes présente des avantages et des inconvénients qui seront à discuter avec le professionnel de santé.

En l'absence de contre-indication médicale, les femmes doivent pouvoir choisir la méthode de l'IVG, en fonction du terme de la grossesse, et recevoir une information détaillée pour faire ce choix de manière éclairée.

Vous avez des questions sur l'IVG ? Consultez notre rubrique dédiée

Le tchat du site ivg-contraception-sexualites.org répond à toutes vos questions

Outil interactif, anonyme et gratuit, le tchat vous met en contact direct avec une personne compétente qui pourra répondre à vos questions, vous informer et vous orienter. Il est géré par le Mouvement Français pour le planning familial et disponible sur leur site ivg-contraception-sexualites.org.

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